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09/07/2008

Coquillage...

 Le Baiser, de Rodin..jpg

 .

Le vent dessine des spirales

Sur le sable chaud des rivages

Le coquillage langoureux

Rêve des plages de Carthage

Et dans les lueurs vespérales

Sa peau est le nectar des dieux.

.

La lune est pleine et se fait douce

Sur les herbes folles des prés

Le fruit défendu se réveille

S'ouvre aux caresses de l'été

Et dans la chanson de la source

Ses lèvres ont le parfum du miel.

.

Je suis Courbet Rimbaud Rodin

Sur des chemins à découvrir

L'orchidée retrouve son île

Offre ses pétales au plaisir

Et quand la nuit nous avons faim

Je suis sculpteur tu es argile...

Fabrice. Le 25/03/2008

01/07/2008

Instantané de vie 35 - LOMENER KERROC'H

IMGP0114.JPG

Lomener Kerroc'h. Vous connaissez ? Moi je connais depuis hier soir. Et Concarneau ? Oui bien sûr... Alors on va commencer par Concarneau... C'était dimanche... Le 29 juin...

Le jour du Seigneur... Sauf que quand je suis en colère, moi je dis le jour du SAIgneur...

C'était dimanche, et j'ai joué au touriste dans la ville close. Elle me tenait la main et sa fille était à nos côtés. J'adore jouer au touriste dans mon pays. On se fait moins avoir, on sait très bien qu'à Intermarché, c'est moitié moins cher. Mais on achète quand même, ça fait du bien parfois, quand on a un peu de sous, de dépenser 17 Euros en gâteaux bretons et 1 Euro 80 pour une glace aux cookies... Sa fille a bien aimé la glace et moi j'étais heureux comme un pou sur la tête d'un teigneux.

Je voulais lui offrir un cadeau à Elle, rien que pour Elle. Mais Elle n'a pas voulu, Elle sait que je ne roule pas sur l'or. Et puis Elle sait faire attention. Ce n'est pas une consommatrice. C'est une fille de la terre, c'est une femme du peuple... Elle sait ! Elle est comme moi, de la terre et du peuple, de la mer et du ciel, du blé et du calvaire, du vivre et du vouloir...

Et j'ai pris des photos bien sûr, comme un bon touriste qui se respecte. Parce que maintenant, j'ai un appareil photo. Bah oui, j'ai un contrat truc bidule, vous voyez ? Un contrat aidé... Je travaille moins et je gagne plus... Avec tous les compléments, j'ai plus que le SMIC. Je ne trouve ça ni logique ni sensé mais bon... Je ne vais quand même pas leur rendre. Depuis le temps que je me serre la ceinture... Fin du paragraphe du militant exacerbé et heureux.

Ce n'est pas ma maison chez Elle, mais j'ai envie de dire qu'après le tourisme la glace et sa main dans la mienne et les photos et le soleil et l'été et les vacances... J'ai envie de dire on est rentré à la maison. On a bu un thé et on a mangé des crêpes à la confiture. Sa fille est partie se coucher. Alors Elle m'a dit : "On va se promener ?"

Marcher c'est pas mon truc, mais avec Elle je ferais Paris-Dakar à pied. Alors j'ai dit oui. Et maintenant on va voir ceux qui suivent... Vous vous rappelez Lomener Kerroc'h ? J'en parle au début. C'est l'après Concarneau.

On a pris ma voiture (moi j'aime bien conduire) et c'était Elle ma co-pilote. Si nous faisions Paris-Dakar (encore) nous n'y arriverions jamais. Même avec une boussole... Nous avons un très mauvais sens de l'orientation, alors, s'il n'y a pas de panneaux et si nous n'avons pas fait la route plusieurs fois... Bah, on est pas arrivé !

Lomener Kerroc'h... Et le soir et la nuit qui tombaient. Le bruit des vagues et le son de sa voix. Nos pas qui sonnaient sur le chemin côtier. Ses doigts croisés avec les miens. Les lumières des bateaux, les feux tournants des phares. Les maisons de l'autre rive qui s'allument. Nous avons marché l'un à côté de l'autre, vu les mêmes paysages, les mêmes océans, les mêmes sirènes, les mêmes Poséïdon, les mêmes îles, les mêmes rêves...

Elle à côté de moi. Sur le même banc, face au grand large, un banc public... Alors nous nous sommes bécotés. Et tant pis pour les vieux qui devaient être offusqués par notre conduite. C'est la première fois que cela m'arrive... Une promenade en amoureux... C'était les baignades aux Îles sous le Vent, le carnaval à Rio, les gondoles à Venise, le pique-nique au bord de l'eau. A Lomener Kerroc'h. En Bretagne. Pas en France. Elle est de mon pays. J'étais un exilé et Elle m'accueille. J'étais perdu Elle me retrouve. Et j'ai vu tout ça à Lomener Kerroc'h. Elle était à côté de moi, je pouvais la respirer, quand je prenais la photo.

On est rentré. On s'est couché. Nous nous sommes dit "je t'aime" plusieurs fois... Et puis il y a eu lundi. Il fallait que je m'en aille. En avant la machine... La laisser, l'abandonner, ne plus la voir la toucher... Comme une femme de marin.

Alors ce soir dans ma caverne, je lui envoie ce sms :

"J'aimerais tant être avec toi ce soir...

Plonger dans tes yeux...

Et chanter à l'amour de tes soupirs..."

Et Elle m'a répondu :

"Mais moi c'est pareil tu sais..."

Et j'ai éclaté de rire ! A chaque fois Elle arrive à me désarçonner. Je l'aime pour ça. Et pour une foule d'autres petites choses... Et Elle me manque quand Elle n'est pas près de moi...

Fabrice (photo et texte). Le 30/06/2008

19:55 Publié dans Etats d'âmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : vive la vie