21/04/2009
Instantané de vie 39 - C'EST LA VIE...
Trente ans… Trente ans passés comme une lettre à la poste. Des joies et des peines… Beaucoup de peines…
Les joies venaient de mes enfants, eux seuls comptaient pour moi. J’ai tout donné pour eux. Je n’ai jamais pensé à moi. Pourquoi faire ? Pourquoi l’ai-je fait ? Je n’en sais rien.
C’est la vie…
Et les reproches pleuvent maintenant, c’est si facile… Et j’ai fait ci et j’ai fait ça et c’était pas bien. Les enfants oublient vite… Ils oublient et ne savent pas. La vie au quotidien… Les privations, la négation de soi en tant qu’être humain. Ne plus être un homme mais uniquement un père. Un père qui ne doit pas faire d’erreurs sous peine de représailles…
Les enfants ignorent qu’il faut être deux pour les élever. Alors le père se retrouve au tribunal et les jurés ne sont pas tendres. Être le père et la mère, le confident et l’ami, ce n’est pas facile. Alors les gosses s’en sortent avec des fractures… Un mal-être qui les poursuivra longtemps. J’ai fait ce que j’ai pu. Seul. Et je plaide non-coupable.
C’est la vie…
Oui, je plaide non-coupable. Je ne regrette rien comme dirait la môme Piaf. Le bien le mal tout ça m’est bien égal. Je les ai aimés, je les ai portés, je les ai faits, seul !
J’ai toujours été présent pour eux, à chaque instant de mes jours. Ma vie s’est bornée à être là pour eux. J’ai arrêté de danser, de chanter, de rire, de vivre… Et personne n’y est pour rien. Alors insultez-moi si vous voulez, brisez-moi le cœur… Vous n’aurez pas ma fleur, celle qui me pousse à l’intérieur comme dirait François…
Et puis maintenant c’est à vous de vivre, à vous les mômes… Et on ne peut pas dire que vos débuts soient meilleurs que les miens. Alors je vous attends au virage, je vous attends avec des lardons…
Je vous attends avec votre progéniture et peut-être que là, vous commencerez à me comprendre un peu… Et vous vous direz…
C’est la vie…
Pour la première fois aujourd’hui je me sens bien. J’existe pour moi et pour elle, elle existe pour elle et pour moi. J’ai enfin trouvé ce que je cherchais. Je suis deux et je suis un. C’est avec elle que j’aurais voulu avoir des enfants. Il est trop tard bien sûr. Mais les dernières années qui me restent je veux les vivre pleinement, à donf… Et je ne permettrai pas qu’on me barre le chemin, une fois encore…
Je me sens un homme pour la première fois de ma vie. Grâce à elle. Elle a confiance en moi. Dites-moi les moutards, est-ce que ce mot vous parle ? La confiance…
Je n’ai plus peur, je suis serein. Je ne sais plus ce qu’est la jalousie… Et pour cause… Mes anciennes cornes m’empêchent parfois de passer les portes.
J’ai toujours été mal accompagné. Et vous les mioches, vous n’y êtes pour rien. Et moi non plus. J’ai fait avec. Je voulais une famille. Cela n’a pas marché, mais ce n’est pas ma faute. Je plaide non-coupable. Je m’en suis voulu. Je ne m’en veux plus. A votre tour de vivre maintenant, et vous ferez des erreurs, et vous vous égarerez en chemin, mais que voulez-vous…
… C’est la vie.
Et c’est avec Elle maintenant que je vais la vivre.
C’est notre vie…
(Photo de Greenberg) - Fabrice. Le 20/04/2009
19:09 Publié dans Etats d'âmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : vive la vie
01/04/2009
LA VIE...
Elle passe glisse et fout le camp
Se rit de la fièvre des amants
Ignore les rêves des enfants
Se perd en marge des océans.
Elle se disperse au gré du vent
S’amuse parfois de temps en temps
Pousse les vieillards au firmament
Se perd dans le verbe rouge sang.
Elle saigne avide les faux semblants
Laisse de côté les jours d’avant
Fait la morale aux singes savants
Se perd dans la mémoire des gens.
Elle colle aux vertiges troublants
Se love aux branches des amours d’antan
Sanglote aux fleurs des rosiers tremblants
Se perd dans la rage des torrents.
Tout bas pourtant sans faire de bruit
Dans les chaumières les galaxies
Au fond des yeux et au bord du cri
On se dit qu’elle est belle, la vie…
Le 26/03/2009
14:12 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : vive la vie