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28/02/2010

Le Frisson...

 

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Le frisson de l'aube

Les larmes de la rosée

La gifle salée de la vague...

 

Le printemps qui s'attarde

La fièvre des labours

La morsure glacée de l'hiver...

 

L'alcool qu'on porte à ses lèvres

Les relents des tristes épousailles

Le baiser brûlant d'un soleil d'été...

 

Le couloir du crépuscule

La danse enflammée des cierges

L'étreinte d'un croissant de lune...

 

Des vies par paquets

Des vies par brassées...

 

La course des nuages

Le vent fou qui vient du large

La chanson triste de la pluie...

 

Les vertes collines de chez toi

Les cheminées d'usine de chez lui

La caresse fugitive d'une main...

 

La sarabande des lucioles

Les éclairs plombés des réacteurs

La plainte des ventres déchirés...

 

Toutes ces vies

Toutes ces vies...

 

Le vagissement du nouveau-né

Le râle du moribond

L'attente précieuse des menhirs

 

Le jour d'avant le jour d'après

Le souffle des horizons masqués

La hargne des avenirs volés...

 

La lame nue entre les côtes

Les vertiges d'une peau sucrée

Le parfum que l'on n'attendait plus...

 

Toutes ces vies à vivre

Toutes ces vies tronquées

Toutes ces vies hachées

Toutes ces vies brisées

Toutes ces vies à vivre

Toutes ces vies

Que l'on ne vivra jamais...

 

Fabrice. Le 25/02/2010

 

19:45 Publié dans Etats d'âmes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : vive la vie

20/02/2010

Instantané de vie 44 - Un électron libre...

 

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Comme Rony, tout pareil... Saloperie de blog, blog béni... Plus de quatre ans moi aussi... Mon blog est en sommeil aujourd'hui, il a tellement donné. A une époque j'y donnais ma vie, j'y avais mes seuls amis.

Les violoncelles déchiraient le silence.

Chaque soir, chaque nuit, je me crevais les yeux devant l'écran. J'écrivais à n'en plus finir. J'ai commencé à bâtir un mausolée à une qui ne le méritait pas. Je m'en suis détaché petit à petit, sûrement grâce à vous tous qui m'apportiez amitié, compréhension et reconnaissance. Alors je tiens à vous dire merci. Et ce n'est pas un merci de Polichinelle. C'est un merci qui vient du fond des âges, du temps où l'homme n'était pas encore un loup pour l'homme.

Comme Rony, tout pareil... Sacré Rony, mon électron libre préféré...  Il est précieux pour moi et je me le garde ! Je ne sais pourquoi, mais je me sens de sa fratrie.

Comme Rony, tout pareil... Le désespoir parfois, la solitude trop souvent même si nous l'aimons quand même, quelque part... Je crois avoir été le premier à lui mettre un commentaire. J'étais si heureux de voir quelqu'un qui sache écrire aussi bien.

Comme Rony, je vous dis, tout pareil...

Et les violoncelles déchirent toujours le silence... Ce n'est plus la même maison, plus le même décor... Mais la vie continue, à hue et à dia, vaille que vaille.

J'ai perdu ma campagne et mes arbres et ma solitude. J'ai trouvé l'amour. Je n'ai toujours pas l'habitude de ça, de l'amour... Je n'ai jamais connu ça, alors c'est difficile parfois. Difficile, oui, mais les soucis du quotidien ne m'ont jamais semblé être aussi légers. Nous sommes deux, pour tout, et ça fait la différence. Oui, je suis chez moi ici, maintenant, même si celà n'est pas gagné au jour le jour. Toutes ces vies qui s'entrechoquent me plombent un tantinet. Je n'ai jamais voulu me marier, inscrire deux noms au bas d'un parchemin... Et pourtant je vais le faire pour la troisième fois. Allez savoir pourquoi. Le judéo christianisme doit m'imprégner sans que je le sache. Je n'ai jamais eu autant envie de me marier, moi qui suis contre les institutions de tout poil. Mais non j'irai pas à l'église, c'est pas possible et mon judéo christianisme a ses limites. D'abord je ne me suis jamais marié à l'église. Et quand je tirerai ma révérence je n'irai pas non plus, et les violoncelles déchireront le silence.

Mais on en est pas encore là. Faut vivre, vivre en conscience, sans peur du quand dira-t-on et des empêcheurs de tourner en rond.

Quand même, si peu de vie encore, ça énerve ! Si seulement je l'avais trouvé, Elle, avant... Elle, Elle... Si vous saviez, je l'aime à en crever !

Mais je parlais des blogs, revenons à nos moutons... Rony, Rony, j'espère bien un jour te voir en face de moi, prendre ta main dans la mienne et te serrer fort contre moi. Si tu savais le bien que tu m'as fait... Faut que j'arrête sinon il va se mettre en colère, il n'aime pas les compliments, comme moi. Mais ça lui fait plaisir, comme à moi... Allez savoir pourquoi...

Comme Rony, tout pareil... Sauf qu'il mériterait bien lui aussi, d'avoir quelqu'un à ses côtés.

Les violoncelles déchirent le silence, Rony, et je pense à toi... Fort...

 

Fabrice. Le 19/02/2010

 

 

15:48 Publié dans Etats d'âmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : vive la vie

18/02/2010

BRUMES...

 

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Dans les brumes marines
Entre le ciel et l'eau
A la frange des algues mutines
Le mousse rêve d'une câline.
.
Dans le galop des vagues
Entre phare et récif
Que ce soit à Brest où Copenhague
Le Cap-Hornier pleure son esquif.
.
Dans le nid des abysses
Entre épave et trésor
A la lumière des sacrifices
Le boucanier se gave d'épices.
.
Dans la rage des flots
Entre vergue et bois d'if
A Tahiti où Valparaiso
Le pirate ferme son canif.
Fabrice. Le 24/06/2009

 

19:07 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : vive la vie

01/02/2010

SUR LA VAGUE

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C'est sur la vague qu'il

C'est sur la vague qu'il

Va chercher les étoiles

Gomme-moi les lumières

Gomme-moi les lumières

Laisse tomber le voile.

 

Va la prendre ta vie

Va la prendre ta vie

Saigne les fossoyeurs

Egorge les puissants

Egorge les puissants

Lève ton poing vengeur.

 

Rien qu'une vie rien qu'une

Une seule fortune

Elle est à toi prends-là

Crache et gueule ta haine

Guillotine la peine

Crie donne de la voix.

 

Les moqueurs les penseurs

Sur ton pain c'est du beurre

Tartine-les et mange

C'est sur la vague qu'il

C'est sur la vague qu'il

Va chercher des images...

 

Fabrice. Le 01/02/2010