26/02/2009
Instantané de vie 38 - MES ARBRES...
Avant...
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On fait du mal à mes arbres... Je suis rentré du boulot... On ne m'a pas prévenu... Aucun courrier... Mes trois pins maritimes n'ont plus leurs branches ni leurs têtes. Et bientôt le sol sera lisse comme la paume de la main. Le bouleau a disparu. Mon rhododendron étouffe sous des tonnes de branchages. Mon origan a disparu, les plants de myrtilles aussi, et les fraises des bois. Tout est bouleversé. Les cèpes ne pousseront plus, tant pis pour les prochains propriétaires. Ils auront du joli gazon coupé au ciseau... Pas un brin d'herbe plus haut que l'autre... Surtout pas...
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Mes arbres j'allais les quitter de toute façon, mais les perdre ainsi me fait mal. Ils ont vu rire et jouer mes enfants, les ont protégés du soleil. Et moi je me greffais à leur écorce quand mon coeur explosait de tristesse. J'ai écris des milliers de mots en les respirant. Le cerisier est encore debout, mais il ne sera pas en fleurs cette année...
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J'évite de regarder par la fenêtre, ça pue la mort...
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C'est la règle aux H.L.M., tu as juste le droit de payer et d'obéir. Et Monsieur H.L.M. ne rate jamais une occasion pour te dire que tu n'es pas chez toi. Tu es juste toléré...
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Oui mon amour, il est temps que je parte, que j'aille vivre chez nous... Tu vois, plus personne ne veut de moi ici et c'est bien ainsi...
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Ici, ce n'est même plus une grotte. C'est un caveau funéraire oublié dans un cimetière abandonné...
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Après...
Fabrice. Le 26/02/2009
22:19 Publié dans Etats d'âmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : vive la vie
23/02/2009
DEUX...
Coucher de soleil - Fabrice
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Deux épaves fringantes accrochées
Au varech au goëmon
A la chanson des îles
Aux roches écartelées...
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Deux galets encore ensommeillés
Dans le rugissement des typhons
Dans l'absurdité des villes
Dans les remparts des plages rêvées...
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Deux goëlands voraces affamés
Agrippés au mât d'artimon
Giflés par les vagues indociles
Tenaillés par la faim de l'être aimé...
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Deux sirénéens perdus torturés
A la frange des océans mutins
A la lisière des senteurs subtiles
Aux carrefours des mers déchaînées...
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Deux mutants aux pieds palmés
Qui se cachent aux yeux des humains
Qui se terrent dans des rades inconnues
Qui s'aiment dans les tempêtes retrouvées...
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Fabrice. Le 23/02/2009
19:30 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vive la vie