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17/02/2008

Emmène-moi au bout de Toi...

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Des océans de lave aux yeux dardés

Des ciels rouges qui se mélangent

Au flot des tempêtes des archanges

Ses mains qui défrichent mes étés...

Emmène-moi au bout de toi...

Des hordes de loups les crocs acérés

Des rivages flous qui dérangent

Les îles fertiles au goût d'orange

Ses yeux qui gomment ma cécité...

Emmène-moi au bout de toi...

Des galaxies de haine ravagées

Des enfants perdus qui se vengent

Et qui crachent leurs rêves étranges

Sa peau chaude comme les blés...

Emmène-moi au bout de toi...

(Le Cauchemar - Heinrich Füssli). Fabrice. Le 11/02/2008

15:43 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (4)

12/02/2008

Le Naufragé...

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Ne trouvez-vous pas que la vie est belle ?

Non bien sûr, vous ne pouvez pas savoir...

Et je ne le savais pas non plus

Comment faire quand on est perdu ?

.

Les solstices maquillés

Les éléphants décimés

Les rivières asséchées

Les arbres décapités.

.

Ne trouvez-vous pas que la vie est belle ?

Non bien sûr, vous ne pouvez pas savoir...

La fièvre des océans fougueux

La dérobade de ses cheveux.

.

L'Excalibur des naissances

Honni soit qui mal y pense

Le murmure de ses transes

La magie de ses essences.

.

Ne trouvez-vous pas que la vie est belle ?

Non bien sûr, vous ne pouvez pas savoir...

Vous êtes sur l'île naufragé

La bouche close et les yeux fermés.

.

Vous laissez passer au large

Femmes enfants et bagages

Vous ne pensez qu'au carnage

Les amours au banc de nage.

.

Ne trouvez-vous pas que la vie est belle ?

Non bien sûr, vous ne pouvez pas savoir...

Vous ne voyez que votre braguette

Vous ne vivez que pour vos conquêtes.

.

Je ne suis plus naufragé

Je vogue en ses champs de blé

Je baigne dans ses étés

Je vole sous ses baisers.

.

Ne m'en voulez surtout pas

J'ai la maison de ses bras

La vie est belle et sa voix

Ignore l'Alleluïa.

.

Fabrice. Le 05/02/2008

11:25 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (10)

07/02/2008

ELLE...

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Dans mes yeux ses courbes fragiles

Dans mes mains la douceur de sa peau

Sur mon corps ses doigts qui babillent

Sur ma bouche le goût de son eau...

Fabrice. Le 06/02/2008

09:51 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (4)

06/02/2008

Instantané de vie 30 - Le loup solitaire (2)

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Elle était là. Avec ses yeux, sa voix, ses cheveux, ses vertiges, Elle est venue dans sa tanière.  Et le loup solitaire a mangé dans sa main.

Vous voulez savoir, mais je ne dirai rien. Elle était là, je vous dis. Je ne vous dirai rien. Je me La garde à moi et je me garde pour Elle.

Christophe Colomb, Vasco de Gama, la fente des flots, la découvrance de terres inconnues, le baiser de vents oubliés, le printemps au milieu de l'hiver.

Je ne vous dirai rien.

Géronimo, Sitting Bull, les vagues de la prairie, la course folle des lucioles, les chants sacrés qui lèchent la montagne, l'aigle qui embrasse la plaine, la flèche qui frémit dans le carquois, l'enfant qui joue dans le tipi, le mustang qui tire sur sa longe, l'ours qui se gave de miel.

Je ne vous dirai rien.

Le Roi Arthur, Lancelot du Lac et Guenièvre, les forêts enchantées, les collines qui débordent des vallons, le tinton des clochers, les clairières qui s'évanouissent à l'aurore, les terres vierges qui espèrent les semailles, les chevaux qui piaffent à l'entrée de la lice, les légendes gommées qui se baignent de tendresse, la chaleur de l'âtre au fond des chaumières amoureuses.

Je ne vous dirai rien. Elle était juste là, sans artifices et sans faux-semblants. Et je tenais sa vie entre mes bras...

Fabrice. Le 05/02/2008

17:30 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (2)

Instantané de vie 29 - Chante, petit peuple..

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Il est bientôt 9 h. Dans une heure et demie Elle sera là.

J'ai mal au ventre comme s'il avait servi de punching-ball.

Tout mon corps est en attente d'Elle...

 

Je bois mon thé aussi sereinement que possible. Je regarde un bout de film, encore. Je n'arrive pas à suivre. Je n'entends pas les dialogues. Je ne pense qu'à Elle.

 

J'ai pris mon bain. Et puis je vais me raser. Me laver les dents. J'ai choisi la chemise que j'allais mettre. Comme un chevalier antique, je me prépare pour la nuit de noces... Les épousailles du printemps...

 

Le petit peuple chante dans les taillis brumeux. Les elfes ont replié leurs ailes, ils patientent, camouflés dans les frondaisons incertaines de Brocéliande. Les ancêtres de pierre, pour la première fois depuis 10000 ans, entonnent leur mélopée de Granit.

Les korrigans guettent, derrière les souches centenaires, l'arrivée de l'Elue.

Et les fées rêvent des éternités de tendresse.

 

Je ne veux pas oublier. Je n'oublierai jamais. J'en fais serment à la Table Ronde, devant la Harpe, le Livre et l'Epée.

Je vais m'abreuver de ses méandres.

Nous sommes le 4 février 2008.

 

Fabrice.

17:00 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (2)

30/01/2008

Instantané de vie 27 - La Belle et la Bête

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Je suis une épave

Sur une plage oubliée

Je suis une épave

Les mâts et les haubans brisés.

Ex m'a lacéré d'insultes. Ex a voulu me faire taire. Ex s'est servie de moi. Ex a souhaité que je disparaisse. Ex m'a assigné à résidence. Ex m'a interdit d'aimer encore.

 

Et voilà Elle...

Qu'est-ce qui se passe mon Dieu ? Ma Doué ! Je découvre des sensations inconnues. Le coeur qui implose et les mains qui cherchent. La fièvre des semailles et l'ivresse des vendanges.

Jamais personne ne m'a parlé comme Elle.

Je me trompe de télécommande. Je fais cuire des nouilles à minuit. Je fais une lettre de motivation aussi facilement qu'un sandwich. Je plaisante aux entretiens d'embauche. Je ris à la moindre mouche qui pète.

Jamais personne ne m'a parlé comme Elle.

J'étais une épave, sur une plage oubliée. Loin des routes maritimes, avec le souffle du vent dans mes voiles en lambeaux. Avec parfois quelques mouettes voraces venant griffer mes bastingages.

Jamais personne ne m'a parlé comme Elle.

J'étais une épave sur une plage oubliée. Mais le soleil se lève à l'Orient. C'est enfin l'aube. Et les voiles claquent à nouveau. Et les gabiers tempêtent. Et le mât de misaine embrase le ciel.

Et je pleure sous la caresse de ses mots à Elle.

 

"Bon, bah, voilà quoi..."

(C'est ce qu'elle dit souvent. De sa douce voix qui se glisse en moi, comme une source pure qui cherche une terre fertile.)

 

Fabrice. Le 29/01/2008

14:25 Publié dans Elle | Lien permanent | Commentaires (4)